Mon père faisait de la photo et a commencé avec des plaques photographiques. Il avait tout le matériel pour développer ses photos sur papier.
Après développement sur papier, il fallait les rincer à l'eau claire pour finir et pour faire sécher ces photos, nous les collions sur les vitres de la fenêtre puis une fois sèche elles tombaient toutes seules, cela remplaçait la glaceuse.
Il m'a inculqué cette passion de la photo et à 14 ans pour mon certificat d'études j'ai eu mon premier appareil photo argentique à l'époque la visée reflex n'existait pas c'était basique, on parlait encore parfois de "boite à savon" pour identifier un appareil photo. Le flash existait mais il fallait changer d'ampoule bleutée au magnésium à chaque éclair.
Mon appareil photo qui était moderne tout était manuel aucun automatisme pas de changement d'objectif, mais utilisait du film dit "35 mm" la pellicule utilisée au cinéma. Les réglages se faisaient à l'aide d'une cellule "photo-électrique" qu'il fallait reporter sur l'appareil photo.
Il n'y avait aucun bout de plastique extérieur comme intérieur.
De marque "Favor" venant de la région de la "Saar" une région Ouest de l'Allemagne
Ci-dessous l'appareil en question et une de mes dernières cellules photo-électriques Gossen.
On remarque bien la bague des vitesses, des diaphragmes ainsi que la table des profondeurs de champ.
Bon à savoir: sur tous les Smartphones ces réglages existent mais personnes ne les utilisent.
J'ai continué sur cette lancée et moi aussi j'ai agrandi mais photos avec le même matériel, et mitraillé notre fille de photos lors de sa naissance. J’'ai développé moi-même tous mes films et agrandissement sur papier.
Tout d'abord j'acheté le film négatif N/B de 50 ASA de marque Ilford par boite de 15 mètres, que je découpais dans le noir total pour en faire une longueur d'environ 1,60m et l'enrouler dans une cartouche pour pouvoir l'intégrer dans l'appareil et pouvoir faire 36 vues.
Quelques-unes de ces photos m'ont permis de gagner un concours dans mon entreprise, ce devait-être vers 1973.
Pour l'agrandissement des ces négatifs qui faisaient 24x36 mm pour en faire des 10x15 cm ou 13x18 cm voir plus, j'utilisais encore l'agrandisseur de mon père qu'il avait fabriqué lui-même au sortir de la guerre.
Son agrandisseur sans marque il l'avait fabriqué dans un pot à lait en aluminium, sur le fond du pot dirigé vers le haut il y avait l'ampoule de 110 volts, je dis bien 110 volts la tension du réseau à cette époque, vers le bas dans le couvercle il avait introduit un objectif d'appareil photo, le tout percé de trous vers le haut pour la chaleur mais pas trop pour éviter les lumières parasites car le développement se faisait à la lumière uniquement rouge.
Le développement, il a fallu l'arrêter car petit à petit le matériel disparaissait du commerce mais j'ai connu l'arrivée de la couleur mais aussi les diapositives couleurs, le Kodachrome 12 puis 25 ASA.
Après le N/B ma vie a été de faire des "diapos" (Comme l'on disait) ; un peu plus de 2500.
Vers les années 2000 le numérique a fait son apparition et ce fut la mort progressive des "diapos".
Le numérique est un nouveau monde, tout est automatique, et tout le monde fait de la photo sans même connaître les bases tel que vitesse, diaphragme, profondeur de champ, nombre ASA ou DIN et pour le flash le nombre guide.
J'ai donc fait durant mes voyages des photos que vous pouvez admirer en diaporama